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Substrats pour les espaces verts Un nouveau procédé de fabrication de terre végétale en test

Orizome, un nouveau procédé de réalisation de terre végétale à partir de déchets de chantier, est en observation à Loos (59), près de Lille. Si les résultats sont probants, les entreprises commercialiseront le produit.

Orizome, un procédé de fabrication de terre végétale, est entré en phase de test le 23 juin dernier. Une réponse aux objectifs de zéro artificialisation nette des sols fixés par la loi Climat et Résilience, avancent les entreprises qui ont mis au point le processus...

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Orizome : tel est le nom du nouveau process de fabrication de substrat pour les espaces verts que l’agence lilloise d’Idverde et MRL vont tester pendant un an. Quatre types de terres végétales reconstruites à partir de déchets issus de chantiers ont été mis en œuvre et seront observés. Un process innovant qui représente « une alternative au décapage des terrains agricoles tout en valorisant davantage les déchets de chantiers ; ces terres seront ainsi 100 % recyclées et recyclables », précisent les initiateurs de l’expérimentation. 

Un espace de 200 m2, situé dans un quartier de la ville de Loos (59) retenu par l’Anru* comme site d’intérêt national en matière de renouvellement urbain, inauguré le 23 juin, est dédié à l’essai à échelle réelle. Cela « servira à analyser les propriétés intrinsèques des terres. Idverde et MRL partageront les résultats de cette expérimentation avec Lille métropole européenne et la Ville de Lille, associées à l’opération », précisent les deux entreprises.

Une solution pour poursuivre la création d’équipements

Si les résultats de ces essais sont positifs, que ce soit en termes de réserve utile en eau, de qualité agronomique ou de propriétés physico-chimiques, Idverde et MRL envisagent de créer un espace de production dédié afin d’industrialiser la fabrication d’une gamme Orizome et de la commercialiser auprès de l’ensemble de la filière du paysage française. « Cette expérimentation répond aux enjeux de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, qui a fixé l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols en 2050, avec une cible intermédiaire de réduction de 50 % du rythme de consommation de ces espaces d’ici à 2031. Au cours de la prochaine décennie, la destruction de sols naturels, agricoles ou forestiers devra ainsi être divisée par deux par rapport à la décennie précédente », précisent Idverde et MRL. 

« La reconstruction de terre végétale est une solution nouvelle pour les collectivités locales qui souhaitent poursuivre leur équipement en logements, infrastructures de transport ou équipements sportifs sans puiser dans les réserves de terres végétales naturelles », renchérit Mathieu Beauvillain, directeur de l’agence Idverde de Lille. François Choquet, directeur matériaux de MRL et Vinci construction, précise de son côté que l’entreprise étudie les applications des anthroposols depuis plusieurs années et que « ce partenariat avec Idverde s’inscrit pleinement dans l’ambition environnementale de MRL et de Vinci construction. Il confirme notre expertise en termes d’économie circulaire appliquée à la désartificialisation des sol ».

*Agence nationale pour la rénovation urbaine.

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